Gilles Vigneault le chante : « À cheval c’est pas mal / en train c’est loin / l’avion c’est long (...) mais c’est l’pied qui fait l’pas ". (Les voyageries)
Le rythme des pas est profondément humain. A moins de vivre avec un handicap, la marche ne demande pas une concentration particulière. On peut très bien réfléchir, discuter, prier en marchant. Pratiquée dans la campagne, la marche nous met en contact direct avec d'autres éléments de la nature ou de la création. En effet, comme l'écrit l'évêque de Rome, « Pour la tradition judéo-chrétienne, dire ‘‘création’’, c’est signifier plus que ‘‘nature’’, parce qu’il y a un rapport avec un projet de l’amour de Dieu dans lequel chaque créature a une valeur et une signification. La nature s’entend d’habitude comme un système qui s’analyse, se comprend et se gère, mais la création peut seulement être comprise comme un don qui surgit de la main ouverte du Père de tous, comme une réalité illuminée par l’amour qui nous appelle à une communion universelle" (Pape François, Laudato si' n° 76).
Marcher en groupe nous permet de vivre quelque chose de cette communion. Dans cet esprit, un groupe de Haute-Ajoie invite quelquefois par année les intéressé-e-s à réfléchir, échanger, prier, méditer "Tout en marchant". Récemment, nous avons relié les chapelles de Chevenez et de la Vacherie-Dessus lors de la fête du Sacré-Cœur. Chaque hiver une marche suivie d'une fondue dans une cabane forestière est proposée. Si vous trouvez que "c'est l'pied", faites le pas et rejoignez-nous ! Chaque proposition est annoncée dans le Bulletin.ch et sur le site www.cath-ajoie.ch
Marie-Andrée Beuret
Théologienne, assistante pastorale