Et si on parlait des funérailles ?

Funérailles

Que propose l’Eglise aujourd’hui pour dire au revoir à un défunt et accompagner les familles en deuil ?

Visage d’Eglise pluriel, quand les prêtres se font rares

Depuis des années, les paroisses font face une diminution croissante du nombre de prêtres et de fait ils ne peuvent plus être présents partout et tout faire. Depuis un certain temps déjà, l’Eglise emploie des diacres, ordonnés pour le service de l’Eglise, mais aussi des laïcs formés : animateurs/trices en pastorale et assistant-e-s pastoraux/ales. Ils, elles sont également, tout comme les prêtres, les interlocuteurs des familles en matière de funérailles. Et depuis environ 2 ans, des Équipes d’Accompagnement lors des Funérailles (EAF) ont fait leur apparition, aux côtés des agents pastoraux. Elles se veulent le lien entre la communauté et les familles endeuillées, proposant écoute et accompagnement lors du processus de deuil.

Choisir la forme qui fait sens

En matière de funérailles, l’Église catholique a plusieurs formes de célébrations à proposer aux familles, selon le sens qu’avaient les sacrements pour le défunt ou ses proches. Les deux plus courantes sont : la liturgie avec eucharistie, c’est-à-dire une célébration avec la communion, autrement dit une messe et la liturgie de la Parole, c’est-à-dire une célébration des funérailles sans communion.

D’autres formes d’adieu sont également possibles : en cas d’absence du corps pour différentes raisons, une messe ou liturgie de la Parole peuvent être célébrées ; on parle alors de célébration en mémoire de… Dans le cas d’une personne sortie de l’Eglise et dont la famille souhaite néanmoins pour elle des funérailles religieuses, une célébration en présence du corps ne ferait pas sens : on ne conduit pas à l’église, une fois mort, quelqu’un qui ne voulait plus y venir de son vivant. Il est néanmoins possible de déposer le corps ou les cendres au cimetière et faire un temps de prière autour de la sépulture ou alors de se retrouver à l’église pour une célébration après le dépôt de l’urne funéraire. On peut également célébrer les funérailles en présence du corps, ailleurs que dans une église (funérarium, morgue, …).

Quel lieu pour vivre l’adieu ?

Différents lieux peuvent accueillir des funérailles catholiques : les églises paroissiales, la morgue de l’hôpital de Porrentruy, le centre funéraire de Porrentruy et les chapelles des homes. Attention : certains lieux ne peuvent pas accueillir beaucoup de monde : entre 25 personnes à l’hôpital et 45 au funérarium de Porrentruy.

Le soutien d’une communauté

Quelle que soit la forme de célébration choisie, l’Eglise invite les familles à célébrer ces funérailles avec la communauté, plutôt que dans l’intimité. Cela permet aux personnes qui ont côtoyé le défunt ou la défunte au quotidien, de s’associer aux familles, de les soutenir dans le chagrin et de témoigner leur sympathie. Ces personnes voudront honorer la mémoire du défunt ou de la défunte par leur présence et par là même dire un dernier au revoir à celui ou celle qu’ils ont côtoyé. De nombreuses familles regrettent, après coup, d’avoir opté pour une intimité. De plus, s’il s’agit d’une messe, elle ne peut pas être privée ; toute messe a une dimension communautaire, la messe c’est le moment par excellence au cours duquel les chrétiens se rassemblent pour faire Église.

Organisation des funérailles d’un proche

Les funérailles ont lieu dans la paroisse de domicile du défunt et c’est l’Équipe pastorale de la paroisse qui est la première responsable pour ces funérailles. Le jour et l’heure de la célébration des funérailles ne peuvent être fixés qu’avec l’accord de l’Équipe pastorale, la règle de base étant : compter 3 fois midi entre le moment de l’annonce du décès à la paroisse et le moment des funérailles, ex : l’annonce est faite le lundi matin, les funérailles peuvent avoir lieu le mercredi après-midi ou plus tard. Enfin, le choix du célébrant est du ressort de l’Équipe pastorale.

Processus de deuil

Les rites funéraires sont un moment particulier, ils permettent aux vivants de prendre congé de leurs défunts, ils servent au processus de deuil. Les funérailles sont aussi le moment où Dieu nous adresse sa Parole pour nous soutenir. C’est le moment où communier au corps de Jésus le Christ nous permet de prendre force. C’est le moment où la présence bienveillante de la communauté nous permet de prendre courage et tout cela nous fait avancer, certes sur un chemin de deuil, mais dans l’Espérance.

Malou Langenegger

 

Ceux qui se sont endormis,
Dieu, à cause de Jésus,
les emmènera avec son Fils.
Ainsi, nous serons pour toujours
avec le Seigneur.

1 Thess. 4,14b-17d

 

Ce site utilise des cookies à des fins de statistiques, d’optimisation et de marketing ciblé. En poursuivant votre visite sur cette page, vous acceptez l’utilisation des cookies aux fins énoncées ci-dessus. En savoir plus.